A la claire fontaine..... tralalalala... (PV Asmah)

[désolé du retard noble et imatiente demoiselle Wink

]

Le vent parcourait inlassablement les plaines d'Ur, créant de sastes remous à la surface de l'herbe drue. Eyenaâr, qui revenait de mission se promenait tranquillement.
Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu un tel "trou " dans ses activités, songea t'il, en admirant, de loin des plants de fraisiers.

Il cessa d'avancer pour jeter un coup d'oeil au paysage qui s'étendait devant lui, A perte de vue de l'herbe, des champs et quelques hameaux. Et au loin se découpant sur l'azur du ciel, Deliassor, capitale du royaume. Il hésitait à s'y aventurer, parce qu'il n'avais pas réellement l'intention d'accepter une mission supplémentaire. Pour une fois qu'il avait du temps libre, autant le passer au grand air.

Soudain, un vol d'oiseaux, haut dans le ciel attira son attention, c'était bien la première fois qu'il voyait pareils volatiles s'enfuir, et se doutait que leur départ précipité était du à quelque chose. Il se décida donc à bouger et à cesser de regarder bêtement l'horizon.

Il s'approcha du champs de fraises, déjà les fruits murs se balançaient doucement sur leurs tiges. Et tandsi qu'il errait là, une étrange impression l'assaillit. Il n'était pas seul.

[Désolée aussi alors ^^]

L'impression qu'Eyenaâr avait ressenti était bel et bien fondée. Si ce n'était qu'il se trouvait dans une plaine où l'on pouvait voir arriver les intrus à des kilomètres, en aucun cas il n'aurait dû ouvrir de grands yeux quand il découvrit une femme en face de lui, assise sur ses talons.
Le nez dans les fraises, elle n'avait fait que relever le menton pour jauger le jeune ange, laissant ses cheveux argentés se balancer au gré du vent mugissant. Cheveux aussi argentés que les ailes de l'inconnu, par ailleurs.
Asmah se releva tranquillement, comme pour toiser de toute sa taille celui qui la regardait toujours bizarrement. Quoi, il n'avait jamais vu de femme?
Peut être n'avait il tout simplement jamais vu de semi démone. Et comme c'était un ange, il avait du le sentir, ou du moins comprendre que la moitié de la nouvelle venue lui était liée de fraternité.
Toiser de toute sa taille, c'était un bien grand mot. Assez grande pour une femme, la Maîtresse de la Fantaisie n'arrivait à peine qu'au menton de l'ange, dont les plumes des ailes bruissaient doucement. La tête légèrement penchée vers la droite, elle plissa les yeux et pu néanmoins le scruter d'un air nonchalant.
Il était grand, bien sûr. Et blond. De longs cheveux blonds, de ceux qui restent toujours dans une attitude parfaitement adaptée à la personne ; Noués en catogan, ils laissaient le visage fin à la mâchoire masculine ressortir, pur icône de l'habituelle beauté angélique.
Après avoir laissé errer son regard sur les traits du nouveau venu, Asmah le fixa tranquillement dans les yeux.
Ses iris étaient d'un bleu foncé, profond, où, derrière le voile de la suprise, on pouvait discerner une tranquillité d'esprit qui avait l'air légendaire. Celui là était un grand calme, c'était à n'en pas douter.
L'examen du corps, ensuite. Des épaules larges, un torse musclé sous sa tunique claire, il restait tout de même assez fin, au physique ciselé comme la plupart des anges. Bien bâti, il était tout de même loin d'être une armoire à glace.
Tous ces détails, la jeune femme ne les avait qu'à peine classés. Une fois son analyse terminée, elle préféra lui sourire d'un air moqueur, enfantin, ce sourire qui ne la quittait quasiment jamais.
Ce faisant, elle ôta son pied gauche de sa grande botte à larges bords, comme s'il s'agissait d'un seau, et se gratta le mollet droit avec une dextérité qu'on pourrait juger de déplacée.

Enchantée. T'es qui?

Le tutoiement, qui prouvait le peu d'attachement à l'étiquette de la Maîtresse de la Fantaisie, résonna dans les plaines comme si elle l'avait hurlé, alors que la jeune femme s'était contenté de parler à voix haute, tranquillement. Son sourire exhibait ses crocs, tandis que ses yeux gris métalliques tranchaient avec sa peau mate, s'alliant avec ses cheveux d'argent. Belle, elle l'était, mais d'une beauté étrange, avec un aura et un charisme que le commun des mortels jugeait dérangeant et malsain. C'était Asmah l'Alchimiste, Asmah la Reine des Pâquerettes, la Maîtresse de la Fantaisie qui se tenait devant Eyenaâr, habillée comme le sont parfois les pirates d'une chemise blanche à manches bouffantes, avec de gros gants et de grandes bottes ; Ses longues oreilles effilées, l'étoile au coin de son oeil, tout laissait penser que quelque chose clochait.
Et pourtant...

(nya, je réponds encore avec deux ans de retard désolé, j'ai été assez occupé.)

Enchantée. T'es qui?

La singulière demoiselle qui lui faisait nonchalament face lui avait décoché cette phrase avec un sourire moqueur, enfantin qui avait du en déstabiliser plus d'un. Il l'observa un bref instant, une jeune femme plutôt grande à l'impressionnante chevelure argentée. Il ne parvenait en revanche pas à identifirer ce qu'elle était. Il devinait qu'elle devait avoir un lien de parenté avec les Anges, mais qui était cette autre présence, cette noirceur qu'il parvenait à lire jusqu'au fond de ses yeux?

Il secoua la tête comme pour s'assurer qu'il ne revait pas, il dut se rendre à l'évidence que l'étrange inconnue qui lui faisait face était bel et bien, et qu'il ne dormais pas.

-Bonjour, je me nomme Eyenaâr, et vous?

Il ne savait pas pourquoi il la vouvoyait, politesse élémentaire peut être. ou autre chose, la singulière pensée que cette femme était plus ce qu'elle affichait au premier abord avec ses airs de pirate. Et pourtant... Elle lui inspirait confiance. une confiance teintée de curiosité, mais confiance tout de même.

-Quelles affaires vous amènent elles ici?

Pardon aussi, alors ^^

Asmah pencha la tête vers la droite, puis vers la gauche, laissant le soleil jouer dans ses cheveux le jeu des reflets. Une bouffée de fraîcheur l'enveloppa quand la brise rosit ses joues, et son sourire se fit encore plus grand.

Bonjour, je me nomme Eyenaâr, et vous?

La belle semi-démone ne nota pas le vouvoiement, préférant lui tirer une révérence cocasse et moqueuse durant laquelle elle laissa sa main frôler le sol ; Puis, elle le fixa droit dans les yeux, tranquillement, comme si elle pouvait lire à travers lui.

Asmah, Reine des Pâquerettes, Maîtresse de la Fantaisie, Fée Nomène.

Le sourire charmeur un tantinet malsain n'empêcha pas l'inconnu d'avancer à nouveau les règles de politesse habituelles.

Quelles affaires vous amènent ici?

Je suivais mes pieds, ils m'ont débarquée ici. Mon estomac a dû leur en toucher deux mots.

De nouveau, elle retira sa botte et, en observant le ciel, un rictus de petite fille sur les lèvres, la jeune femme plaça ses mains derrière sa nuque, de façon à ce que ses coudes se trouvent au dessus de son visage. Après une contemplation solaire de quelques secondes, elle rebaissa la tête pour croiser le regard d'Eyenaâr, mais ses yeux étaient semblables à deux fentes tant son sourire était large.

C'est que les fraises sont bonnes, par ici.

D'un geste vif, elle le saisit par le bras, et le fit s'asseoir -avec une autorité qui n'avait pas de sens- en face d'elle, qui posa également ses fesses dans l'herbe.
De sa sacoche, elle sortit une de ces pâquerettes neuves, comme venant d'être cueillie, et la lui tendit, alors qu'elle soutenait son corps d'une main placée au sol, derrière elle.

Tiens. Qu'est ce que tu y vois?

"Asmah, Reine des Pâquerettes, Maîtresse de la Fantaisie, Fée Nomène. "

Le premier réflexe d'Eyenaâr fut de se demander quelle genre de folle lui faisait face, une folle qui n'avait pas l'air d'en être une.

Je suivais mes pieds, ils m'ont débarquée ici. Mon estomac a dû leur en toucher deux mots.

un sourire amusé naquit sur les lèvres de l'ange, décidément on rencontrait vraiment des gens étranges dans les environs.

C'est que les fraises sont bonnes, par ici.

Il ne releva pas la remarque, absorbé par une intense reflexion, à savoir quoi répondre à ces quelques phrases lâchées avec un sourire moqueur qui aurait irrité le plus patient de ses confrères. A peine sorti de son questionnement intérieur, il se retrouva assis dans l'herbe d'autorité, une pâquerette sous le nez:

Tiens. Qu'est ce que tu y vois?

Il recula la tête un peu et jeta un coup d'oeil à la fleur qui semblait avoir été cueillie à l'instant.

-Ben... une fleur.

sa réponse laconique et dépourvue d'imagination le fit sourire, il se faisait vieux, pour autant que l'âge ait un quelconque intérêt pour les anges.

-Que veux tu que j'y voies?

C'est court mais je n'ai pas trop le temps, désolée !

Asmah se leva, alors qu'Eyenaâr restait assis. Elle lui tourna autour, l'inspectant avec l'air d'un détective devant une pièce à conviction majeure ; la semi démone souleva même ses cheveux pour voir ce qu'il y avait dessus. Puis, victorieuse, elle lui tendit la main pour l'aider à se relever.

Il n'y a pas de mal à ne pas avoir d'imagination, tant qu'on a des rêves, messire Ange.

D'une force insoupçonnée, elle le tira vers le haut, ce qui eut pour effet de le faire bondir sur ses pieds.

Que dis tu d'une promenade? Je t'expliquerais ce qu'on peut voir dans une pâquerette.

Elle ramassa quelques fraises, puis partit tout droit, dans le but de se retrouver dans un endroit de la plaine qu'elle connaissait bien. Sans s'inquiéter du fait qu'il la suive ou pas, la belle jeune femme se retourna tranquillement et le fixa dans les yeux.

Ca ne te dérange pas que je t'appelle Ey', bien sûr?

Elle marchait vers l'Ouest.

[à mon tour de n'avoir pas trop le temps, mes plus plates excuses reine des pâquerettes ^^]

Il n'y a pas de mal à ne pas avoir d'imagination, tant qu'on a des rêves, messire Ange.

Eyenaâr ne sur pas vraiment comment prendre cette étrange répartie, aussi décida t'il de ne pas la relever, cette jeune femme lui semblait trop étrange pour qu'il puisse réellement réagir à chacune de ses phrases. Elle devait obérie à sa propre logique, mais bien malin qui pourrait dire quelle était la logique d'Asmah.

Que dis tu d'une promenade? Je t'expliquerais ce qu'on peut voir dans une pâquerette.

Il hésita puis, la voyant s'en aller, après l'avoir hissé d'une force prodigieuse sur ses pieds, il lui emboita le pas, elle ne semblait pas se soucier de savoir s'il la suivait. Elle se retourna pourtant.

Ca ne te dérange pas que je t'appelle Ey', bien sûr?

-Non bien sur que non, répondit il, un peu déconcerté par cette question.

Il se rendit très vite compte qu'elle l'entrainaît vers l'ouest, et il se demanda un bref instant comment cette frêle demoiselle pouvait savoir aussi sûrement ou se repérer dans ses plaines quasi désertes, aux reliefs si répétitifs. Mais qu'il était bête! Elle devait connaître le coin. Décidément, la perspective d'avoir du temps libre, chose dont il ne bénéficiait que rarement n'arrangeait pas ses capacités de reflexions et de déduction.

Connaître le coin? non! Asmah n'était jamais venue dans ce coin des plaines auparavant. C'était un pur hasard si elle marchait dans cette direction, et un simple effet de sa Fantaisie si elle avait l'air si sûre d'elle et si déterminée, alors qu'elle marchait pour ainsi dire sans notion de but.
Voyant qu'Eyenaâr lui emboîtait le pas, elle se mit à marcher à reculons pour continuer à être en face de lui, à une distance respectable pour ne pas trop avoir à lever la tête -cela aurait démangé son ego- tout en le fixant dans les yeux. Provocante, elle faisait un tour sur elle même de temps en temps, à la manière d'une petite fille, ou sautillait sur un pied après avoir saisi une pâquerette dans sa sacoche, qu'elle avait glissé entre ses lèvres brunes. Tout cela, très détendue, de sa démarche fantasque et chaloupée, déconcertante au plus au point.

Dans une Pâquerette, il y a des mondes entiers à regarder, des visions de ces mêmes mondes par miliers. Chacun de ses reflets montre quelque chose de précis et de particulier, puisqu'elle reflète ta propre personnalité quand tu prends le temps de te pencher au dessus ; Mais il ne faut pas y voir uniquement ce que l'on a envie d'y remarquer. C'est aussi une hypocrite, avec sa propre personnalité, qu'il faut savoir déchiffrer.

Son sourire était moqueur et terriblement joyeux.

Tu me suis?

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